Pour la troisième année consécutive, L'Atelier du teck sera présent dans le village bois du Grand pavois, qui ouvrira ses portes du 25 au 30 septembre. Et cette fois-ci, Élisabeth Caponeri et Laurent Moineaud axeront davantage leur stand sur les meubles d'intérieur pour la maison ou sur-mesure pour les bateaux. « Nous souhaitons mieux nous faire connaître des particuliers, explique Élisabeth Caponeri. Pour le moment l'agencement intérieur (meubles, escaliers, plans de travail.) ne représente que 10 % de notre activité, mais c'est un secteur que nous voulons développer. »
Cependant, ils ne négligeront pas les pro- fessionnels de la construction navale, que ce soit en neuf ou en rénovation. Spécialisés dans les ponts de bateaux, les fonds de cockpit, les assises, les marches ou encore les caillebotis, la plaisance apporte 90 % de l'activité de leurs quatre employés. D'ailleurs c'est dans ce milieu qu'ils se sont faits un nom avant de voler de leurs propres ailes.
Laurent Moineaud a passé 24 ans chez Dufour yachts, où il est entré comme simple menuisier et sorti responsable de l'atelier prototype après avoir évolué dans le bureau d'études. Les bateaux, il les connaît aussi bien que sa co-gérante Élisabeth Caponeri, passée chez le fabricant de mâts Sparcraft où, elle aussi, a gravi les échelons de coordinatrice commerciale à responsable des achats. Ils n'ont pas hésité, fin 2010, lorsqu'ils ont appris que la famille Airault prenait sa retraite et vendait sa menuiserie marine installée à Surgères. « Le soir même, nous en discutions avec eux et dès le lendemain nous entamions les démarches administratives », se souvient Laurent Moineaud.
Laurent Moineaud et Élisabeth Caponeri vendent aussi des tapis de souris en teck, construits avec des joints de sika comme les ponts de bateaux.
Un cadeau prisé.
En mai 2011, ils reprenaient l'entreprise, sa clientèle nautique et la rebaptisait L'Atelier du teck. « L'atelier rappelle l'artisanat, le travail bien fait à proximité de chez soi et le teck, que nous travaillons essentiellement, inspire la solidité », souligne la co-gérante. Pourtant la période n'était guère propice pour se lancer. « En 2009, la crise a frappé la plaisance après une année de très grande production. Les constructeurs se sont retrouvés avec des stocks importants et ont arrêté toutes les commandes aux sous-traitants, décrypte le dirigeant. 2010 a été une année noire pour ces derniers. En 2011 les choses se sont stabilisées. » « Cette année-là, nous avons dépassé nos objectifs de plus de 30 % pour atteindre un chiffre d'affaires de 300 000 €, explique Elisabeth Caponeri. En 2013 nous visons les 450 000 €, mais nous restons prudents. Nous voulons d'abord consolider notre activité avant d'agrandir l'atelier et l'équipe. » Certains de leurs clients (Dufour, Fountaine-Pajot, Gib sea, Nautitech, Fora marines…) souhaiteraient augmenter leur volume de commandes, mais eux estiment la reprise encore trop fragile. Mais ce n'est qu'une question de temps. L'Atelier du Teck devrait vite grandir.
Olivier GUÉRIN